2 jours de riches échanges !
La touraine a bougé ! 470 participants, 49 sociétés exposantes avec une fréquentation en hausse.
Tours 2008 restera marqué d’une pierre blanche. La manifestation s’est déroulée dans un des palais des congrès les plus accueillants de France, juste une semaine seulement après Surfair à Biarritz. Elle a été marquée par une fréquentation en très nette hausse avec la présence d’un plus grand nombre d’acteurs des traitements de surface et a suscitée des échanges qui de l’ avis du plus grand nombre ont été fructueux et de qualité.
Cela s’ est traduit notamment au travers du forum qui, édition après édition, prend une place plus importante dans les échange, même si des réglages sont encore à trouver. Celui -ci reste un lieu d’ouverture et de découvertes peut être parfois au détriment des cycles de conférences. Un équilibre reste à trouver pour faire vivre au mieux ensemble toutes les manifestations.
Le conseil d’Administration et moi-même donnons rendez-vous à l’ensemble des acteurs de Tours 2008 à Marseille les 24 et 25 juin 2009 pour le 1er SVTM (Salon du Vide et des Traitements des Matériaux), organisé conjointement avec la SFV (Société Française du Vide) où nous espérons retrouver la même convivialité que celle observée à Tours.
Alain Viola, Président.
Décryptage : Les conférences scientifiques et techniques
Extraits de la session 1 : Matériaux, Traitements thermiques et thermochimiques
Les premières conférences de la journée portaient sur des techniques ou des matériaux innovants, elles ont remportées un vif succès dans une salle quasi comble pendant toutes les interventions. La conférence de M. Mangin (LSG2M Nancy) portait sur une simulation de la déformation de tubes au cours du chauffage. L’ étude théorique a été complétée par une étude expérimentale qui a confirmé les résultats donnés par les logiciels.
Le 2ème exposé, très dynamique, de M. Appolaire (LSG2M Nancy), portait sur une simulation des transformations de phases dans des alliages de titane. Là encore, des résultats expérimentaux ont montré que les méthodes de détermination des cinétiques de transformation des alliages étudiés avaient été performantes. M. Roch (AUBERT & DUVAL) nous a ensuite présenté deux nouveaux alliages maraging (l’un inoxydable et l’autre à double durcissement). Il a montré, par une comparaison avec un maraging classique, les nouvelles perspectives d’utilisation de ces aciers. La quatrième conférence de M. Guedou (SNECMA) portait sur l’évolution des superalliages bases nickel. Les nouveaux alliages permettent une conservation des caractéristiques mécaniques à des températures de plus en plus élevées mais l’élaboration de ces matériaux est très coûteuse et sera sans doute un frein à leur industrialisation. Les deux conférences suivantes portaient sur les vilebrequins. M. Rivat (EFD) nous a d’abord présenté une technique de durcissement par trempe par induction aux résultats précis et fiablisés et qui a donné lieu à un dépôt de brevet.
La deuxième conférence de M. Daguier (ASCOMETAL CREAS) portait sur les vilebrequins galetés et sur l’amélioration des nuances d’aciers visant à répondre à des cahiers des charges de plus en plus exigeants. Les questions furent nombreuses après chaque conférence et les discussions très intéressantes.
Michel MATHIEU
L’après midi s’est terminée, pour la deuxième partie de la session avec 2 conférences et le bilan de la commission ” Industries mécaniques “.
M. Fleurentin (CETIM) a présenté les résultats d’une étude du CETIM portant sur la durée de vie des réfractaires dans les fours de traitements thermiques à tapis. Une enquête auprès de nombreux industriels a permis de définir les bonnes et moins bonnes conditions d’utilisation afin d’ élaborer un guide des bonnes pratiques. Ainsi, d’après les auteurs, la durée de vie des moufles peut être multipliée par 3, celle des chaînes par 12 ! nous souhaitons donc que le projet de rédaction d’ un guide arrive rapidement à son terme.
M. Czerwiec (LSGS Ecole des Mines de Nancy) a permis de dresser un état des lieux sur les dernières innovations dans les traitements thermochimiques basses températures des aciers inoxydables austénitiques et des alliages à base nickel.
L’objectif de ces procédés est d’obtenir des couches superficielles présentant des bonnes propriétés de dureté et de résistance à l’usure tout en maintenant le caractère inoxydable de ces alliages.
Pascal LAMESLE.
Les textes des conférences seront disponibles sur www.a3ts.org, espace Adhérents.
Le forum
L’UITS s’est présentée : l’Union des Industries de Traitements de Surfaces réunit les entreprises d’applications de revêtements et traitements de surfaces ainsi que les fournisseurs de matériels, produits et procédés de cette industrie. Ses 210 adhérents représentent plus de 300 sites industriels en France. L’UITS a comme principales missions la représentation, la défense et la promotion de la profession et des entreprises adhérentes et le renforcement de leur position au plan national et international. Elle accompagne les entreprises dans leurs préoccupations collectives, mais aussi dans la gestion quotidienne de leurs problèmes. Afin de répondre aux besoins spécifiques de ses adhérents, l’organisation professionnelle mène de nombreuses actions et propose plusieurs types de prestations dans différents domaines.
L’UITS est membre de la FIM (Fédération des Industries Mécaniques).
11 exposés technico-commerciaux présentés par les sociétés HOECKH/ALPAGEM, AIR LIQUIDE, AFE Cronite TECHNOLOGIES, LAM PLAN, DISA France, HEF Groupe, PYC EDITION, MECANOLAV, C.C. JENSEN, DURR ECOCLEAN, KEY TO METALS.
Lors du Forum, une table ronde ” Compétition, innovation et contraintes industrielles ” animée par Claude LEROUX se proposait de débattre sur ce sujet en réunissant des personnalités représentant les prescripteurs de solutions et utilisateurs (Delphi, Poclain Hydraulics, Gima et Renault), des constructeurs d’équipements (Ipsen, MTC (Aichelin-ALD), ECM, les aciéristes (ASCOMETAL), des traiteurs à façon (AIMT, Bodycote, Thermi Lyon).
Existe-t-il un certain frein à l’innovation compte tenu des contraintes industrielles ?
Assurément, il y a souvent compétition entre les volontés de s’orienter vers des procédés nouveaux et les pesanteurs industrielles (amortissement des équipements, validations des solutions). La situation n’ est donc pas la même selon qu’ il s’agit de nouvelles productions ou de renouvellement. La pression des réglementations et de recherche d’amélioration en terme d’ environnement et de sécurité sont des raisons fortes de choix. Les points d’innovation retenus ne sont pas toujours ceux qui ont été revendiqués par le concepteur du procédé, ainsi la basse pression développée initialement pour lutter contre l’oxydation interne superficielle s’est d’abord imposée pour ses capacités de pénétration dans les faibles cavités (injection diesel) et pour la trempe gaz qui lui est facilement associée.
Des appréciations sont différentes selon les pays et cultures industrielles, les USA ont principalement retenu la trempe gaz alors que le Japon n’a que des installations avec trempe huile.
Les innovations sont pour une part “cachées”, c’est le cas du rôle de l’informatique industrielle qui a considérablement amélioré les performances tant en fiabilité qu’en productivité grâce aux systèmes de pilotage et modélisation souvent installé sur des équipements anciens.
A la question : avez-vous connu, au cours de votre carrière des regrets, des frustations par rapport à vos ambitions d’innovation ?
L’ensemble des participants s’ accorde à dire qu’il n’ y a pas finalement de réelles frustations. Des freins, des expériences abandonnées et des limitations ont bien été identifiées mais elles ne permettent pas de dire qu’il y ait de véritables obstacles aux applications de solutions nouvelles.
Dans de nombreux cas on remarque que ce sont les traiteurs à façon qui ont été les premiers à proposer des procédés nouveaux (cf la nitruration ionique, les dépôts PVD…).
Peut être faut-il conclure aussi que chacun à sa place n’est pas assez innovant et ne prend pas le risque de proposer de s’approprier des solutions innovantes.
Le visitorat
Le prix de l’innovation
En 2007, le Prix de l’Innovation a été attribué à la société Condat pour un effort particulier en faveur de la R&D par un ratio de personnel dédié important et pour une innovation technologique concernant les têtes de foreuses des tunneliers.
2008, restera un millésime exceptionnel avec un nombre d’exposants plus important que l’an passé et donc un choix plus difficile à faire pour départager les lauréats potentiels. Cette année, THERMI LYON, spécialiste en traitements thermiques et revêtements métalliques sous vide, dont les ateliers de traitements sont situés depuis plus de 45 ans à Lyon, a reçu le Prix de l’Innovation. Celui-ci récompense la réalisation d’un ” double process : nitruration ionique et nitruration gazeuse ” dans un même four de traitements dont les spécificités principales permettent une maîtrise totale du process associant le pilotage (supervision) entièrement informatisé entraînant ainsi une grande reproductibilité des cycles de traitements. Doté de grandes capacités de traitements, l’équipement permet en outre d’importants gains de productivité et des qualités de traitements nettement améliorés ceux-ci étant dans certains cas une alternative au chromage dur.
www.groupe-thermi-lyon.com
La soirée de congressistes
Après une journée riche en échanges, les participants se sont retrouvés au château de la Bourdaisière à Montlouis-sur-Loire.
Un moment fort !
7 anciens Présidents de l’A3TS, au Congrès de Tours, une photo s’imposait !

Debout de gauche à droite : C. Tournier, C. Leroux, J.C. Monier, J.P. Lebrun et M. Siaut Assis de gauche à droite : R. Caulé, A. Viola et C. Bourdil
Les visites d’usines
Rappelons que le vendredi matin fut consacré à la visite des sites
industriels suivants :
- GKN à Arnage
- METATHERM à Amboise
- AFE à Arnage
- CAR à Chateaurenault
- CETIM/CERTEC à Orléans
L’exposition
A3TS remercie les 49 exposants pour leur soutien et leur fidélité